Métamorphose
Chrysalide peureuse et fragile
Accrochée perilleusement à un fil
Coquille timide et frêle qui vascille
Suspendu là, à deux pas de la vie
L'éclosion brutale survit au jour et à la lumière
L'embryon foetal s'éclate et devient poussière
Délivrance qui détache la chaire de ma chaire
Voilà que je me pose naive du monde deletère
Puis je vois toutes ces vies qui papillonnent
Qui tourbillonnent et rient tout autour de moi
Indèmnent de toute peine, de blessure et de lame
Gonflées de forces tenaces qui survit aux larmes
Puis je te vois, toi qui te pose au creux de moi
J'ai l'âme aussi légère qu'un pétal de rose
J'ignore la peur au point que tout mène à toi
Sans que mes sentiments ne se sclérosent
Illustration de Sylvana